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LE NEVEU DE RAMEAU de DIDEROT

 

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Comédiens :
Catherine Bertrand.(flûte)
Mathilde Burin des Roziers.
Hubert de Pourquery.
Mathieu Weil.

Mise en scène :
Jean-pierre Weil.

Costumes :
Suzanne Ormancey.

Musiques de :
J.S. Bach.
K. P. E. Bach.
C. W. Gluck.
J. B. Pergolèse.

Espace scénique:
Cinq mètres sur huit.

Lumières :

Six fois mille.
Quatre fois cinq-cent.

Jeu d'orgue.

 

 

 

 

 

Contacts

Blanche Bibaut
Rouillères
04300 Saint Maime
O4 92 79 58 53

Email Hubert de Pourquery

Notes sur "le Neveu de Rameau" par Jean-pierre Weil.

Diderot crée des tensions dans son texte explosé, se projetant dans d’autres consciences, circulant à toute allure sur les pistes qu’il a tracées, il n’attend pas du sens venant des opinions, si intelligentes soient-elles. Mais un sens filant sur les voies multiples de la vie éclatée.

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Il s’agit d’une écoute : amusée, car il reconnaît dans ce qui paraît le plus antagoniste une part de lui-même. Importance des silences

Il s’agit d’une énergie. Pour Diderot, la pensée est action. La tradition, l’autorité, les maîtres, (la mémoire), n’ont pas d’importance. La pensée s’invente sur le moment.

Importance des changements de régime. (à développer)

Les changements de régime ne seraient-ils pas un moyen habile de contrer l’esprit, toujours prêt à classer, enregistrer, cataloguer, bref éteindre le donné ?

Le lien avec les autres est primordial, mais ludique : En cela la position de Diderot est révolutionnaire. Il invente continuellement le lien social, ici de façon musicale.

Diderot instaure un trouble dans notre système de valeurs : Est-ce qu’un philosophe est vraiment plus intéressant qu’un voyou ?

Toute chute dans la déraison est aussi source de vie, de renouvellement dans l’activité consciente.

Les intuitions de l’un corrigent les certitudes de l’autre.

Diderot, observant les comportements aberrants de Rameau, les reconnaît en lui-même et peut alors aller outre.

Si Diderot est l’observateur, Rameau est la force agissante. Mais constamment les pôles s’échangent.

Rameau, c’est Diderot somnambule, qui fait en dormant ce qu’il n’oserait pas faire à l’état de veille. (Spinoza)

Rameau c’est la part de grâce animale que Diderot aurait domestiquée.

Le neveu est un chaman en transes.

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Chaos accepté, confusion profitable.

Diderot met tout en œuvre pour une parole en roue libre.

Diderot ne développe pas. Il s’arrête et repart sur une autre piste, voir contradictoire.

Rapports paradoxaux entre les divagations confuses de Rameau et le souci de clarté du philosophe. Rameau suscite chez Diderot un état visionnaire. Il fait errer sa pensée.

En somme, Diderot sort de la confrontation plus transformé que Rameau. Son côté Confucius.

Ecriture incroyablement vivante et déconcertante. D’ou Diderot parle-t-il ? Jamais là ou on l’attend. Il « pense au plus près » (Tchouang Tseu).

A la fin du « Neveu », la folie gagne tout le processus social où sont immergés Diderot et son double. Mais ils y jouent librement. De là vient la jubilation que provoque ce texte.

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